Test :
1 RPG Sans Nom Episode 7
Par Zexion

Temps joué : 3 h 30 min


Introduction

1 RPG Sans Nom 7 est le septième épisode principal de la fameuse et désormais très connue série de jeux 1 RPG Sans Nom. J'ai eu la chance au cours de ma carrière de maker de tester de très nombreux jeux de cette série, et j'y ai vu du bon et du beaucoup moins bon. J'attends donc de voir ce que me réserve ce nouvel épisode.


Awards généraux

Gameplay (Note : 4/5)

Les contrôles varient légèrement de ce qu'on a l'habitude de voir dans les jeux RPG Maker. Si les flèches directionnelles servent effectivement à se déplacer, pour le reste on est loin du compte. La touche espace sert ainsi à attaquer. Le jeu prend en effet la forme d'un A-RPG (ce qui tranche avec la plupart des autres jeux de la série 1 RPG Sans Nom). L'originalité de la chose, c'est que 8 personnages sont jouables. Il est possible de changer de personnage à n'importe quel moment en appuyant sur une touche numérique. Chaque personnage dispose d'une jauge de santé indépendante. Si tous les personnages meurent, c'est le game-over. Là où ça devient intéressant c'est que les personnages ont des caractéristiques qui leur sont propres. Outre les attaques de base qui peuvent varier légèrement (corps à corps ou attaque à distance), chacun a son attaque spéciale. Chaos infligera des dégâts aux ennemis proches de lui, Alex lancera une puissante attaque en ligne droite, l'Empereur infligera des dégâts aléatoires à tous les ennemis sur la carte, ... Évidemment, certaines sont plus utiles que d'autres dans certaines situations.

Le jeu contient une variété d'autres systèmes et mini-jeux qui enrichissent aussi considérablement le gameplay (j'en parlerai dans la partie "Systèmes").

Histoire (Note : 3/5)

Chaos et le Grand Pô Fin ont décidé de remettre ça et de créer un nouveau jeu. Cependant, un peu paresseux, ils ont créé une intelligence artificielle supposée incarner le méchant de leur jeu, et lui ont confié la tâche de créer le jeu à leur place. Cependant, la "vilaineté" se rend bien compte que le jeu qu'elle doit créer s'annonce nul. Elle repère parmi les fichiers le projet 1 RPG Sans Nom Advanced, qu'elle juge bien plus prometteur. Seulement voilà, c'est le projet d'Hypnodisc, et celui-ci n'est connu ni pour sa patience, ni pour sa miséricorde. L'intelligence artificielle prend le projet en otage. Une seule solution : entrer dans le jeu de Chaos et du Grand Pô Fin pour en débusquer l'intelligence artificielle et ainsi récupérer l'accès à 1 RPG Sans Nom Advanced. Dans leur quête nos héros seront aidés par d'anciens amis, mais aussi par des ennemis, et par des idiots.

Bon, c'est plutôt basique, mais ça a au moins le mérite de placer rapidement dans l'action. S'en suit une série de péripéties et de mini-jeux. C'est pas mal dans l'ensemble et assez rigolo mais on sent que les transitions entre certaines parties sont parfois négligées et apparaissent plutôt comme des prétextes pour relier les parties entre elles.

Ambiance et immersion (Note : 3,75/5)

Je pense qu'on peut raisonnablement considérer que ce qui est entendu dans la catégorie Ambiance et immersion pour un jeu comme 1 RPG Sans Nom 7, c'est principalement l'humour. Depuis les débuts, la série s'est en effet attelée à faire rire, avec plus ou moins de brio selon les épisodes, il faut l'admettre. De ce point de vue, 1 RPG Sans Nom 7 s'en tire carrément bien. Certes, je concède là qu'il s'agit d'un type particulier d'humour qui ne plaira pas à tout le monde. Ce n'est pas du Gad Elmaleh. Ici, il est plus question de rire par l'absurde, par l'intermédiaire de la débilité profonde de certains personnages de tous les personnages. Mais bon, là ou c'est marrant, c'est que les personnages sont tous débiles dans un style différent. Hypnodisc est un sadique imprévisible (comprendre violent), Alex le héros caricatural de RPG, l'empereur un mégalomane qui veut contrôler le monde, le voleur un obsédé, le Grand Pô Fin un... juste un débile profond en fait. Les différents outils de mise en scène sont bien mis au service de cet humour. Pour ma part j'ai aimé.

Graphismes (Note : 2,25/5)

Ça va être relativement vite fait de ce côté. Les graphismes sont essentielle issus de rips. Tous les plus gros monuments du jeu 2D y passent, et pas que des jeux de rôle : Secret of Mana, Wild Arms, Metal Slug, Super Mario Land ... On trouve également un peu de RTP (surtout dans les characters). Forcément, la cohérence graphique est toute relative. On passe d’environnements aux couleurs cartoon à des zones beaucoup plus sobres et réalistes. Le contraste est assez saisissant, même s'il faut admettre qu'au sein d'un même lieu on trouve peu d'éléments qui jurent.

Au niveau des personnages, là aussi c'est le grand écart, on trouve de tout. Bon, j'ai cru comprendre qu'une grande partie était issue de la communauté qui entoure la série, et dont les membres peuvent soumettre des characters qui les représenteront dans le jeu. Intention louable, mais du coup on se retrouve avec des trucs très hétérogènes.

Bon à côté de ça il y a pas mal de petit tucs customisés. Principalement les characters, via des animations. Pendant les cutscenes, les personnages lèvent les bras, ricanent, etc... C'est une joyeuse foire.

Bande-son (Note : 2,25/5)

La bande-son de 1 RPG Sans Nom 7 est à l'image des graphismes du jeu. Très très hétérogène. Là aussi on a des morceaux issus de tous les recoins de la sphère vidéo-ludique. On reconnaît ici et là des morceaux de Suikoden, Wild Arms, Super Smash Bros Brawl. C'est assez déconcertant. Outre le fait que ces morceaux ne vont pas très bien en semble, le fait qu'ils proviennent de jeux que je connais me donne cette impression étrange. On va même chercher du côté des films connus avec du Matrix ou du Mission Impossible (je crois), c'est dire !

Bon, au moins il faut admettre que les musiques correspondent plutôt bien aux lieux ou au situations qui défilent sur l'écran. Mais le problème reste le même : ça ne correspond pas avec l'ambiance musique qui précède et celle qui suit le morceau.

Le jeu comporte aussi quelques musiques originales, j'en parle plus bas.


Awards spécifiques

Level-design (Note : 3,75/5)

Le level design du jeu est assez bien fichu. Il va souvent de paire avec celui des mini-jeux ou des énigmes. Autant dire qu'il est parfaitement adapté.

Mention spéciale pour le design intérieur de la pyramide qui s'articule de façon parfaite avec les énigmes. C'est vraiment une phase de jeu très sympa et le mapping y est sûrement pour beaucoup.

Les phases d'infiltration sont également une réussite. Je pense à cette séquence où l'on s'échappe de prison, ou dans le village des cannibales. Le placement des gardes est vraiment bien pensé, on sent que ça n'a pas été fait à l'arrache. D'ailleurs pour me marrer j'ai essayé de terminer l'évasion de prison sans tuer de garde. J'ai réussi à atteindre la fin du parcourt (ce qui était très compliqué) mais j'avais pas libéré les prisonniers. x)

Il y a quelques boss très bien pensés, même si certains se ressemblent pas mal (le boss Toutankaka n'est finalement qu'une version hardcore du boss slim du tutoriel). La difficulté est assez inégale aussi parfois, et ne correspond pas forcément à l'avancement dans le jeu.

Ce ne sont que les exemples les plus parlants. Le jeu a un niveau très correct de ce point de vue.

Systèmes (Note : 4,25/5)

La variété de systèmes personnalisés présente dans 1 RPG Sans Nom 7 est tout simplement dingue. Bien sûr, le système de combat occupe une place centrale (notons d'ailleurs qu'on peut choisir entre deux difficultés pour tous les chapitres du jeu).

Prenons d'ailleurs un petit moment pour nous arrêter sur les boss. Car en effet, le jeu propose régulièrement des combats contre de puissants ennemis. S'il faut admettre que le jeu a peut-être un peu trop tendance à se reposer sur un schéma d'un boss entouré de petits ennemis, certains combats parviennent à sortir du lot (au passage le boss dans la pyramide est vraiment dur). J'ai bien aimé le combat à la sortie de la prison, ou encore la fuite en oiseau.

L'exploration est aussi intéressante, puisque des obstacles se dressent sur le chemin des héros entre deux combats. D'une part on a des pièges très simples à éviter, comme des piques. De l'autre, de véritables énigmes qu'il faudra résoudre pour pouvoir progresser (certaines sont franchement ingénieuses, big up au niveau de la pyramide).

Finalement, on a des moments qui se rapprochent de mini-jeux. On a par exemple des phases d'infiltration assez classiques où il faut éviter le regard des gardes. De façon assez marrante, l'un des niveaux reproduit assez fidèlement le principe du jeu de Slenderman : il faut retrouver des pages en pleine nuit en évitant à tout prix l'infâme monstre. Des phases de poursuite avec obstacle ponctuent aussi le jeu.

La variété des systèmes proposés est exemplaire. La qualité ne fait pas défaut.

Mise en scène (Note : 3/5)

Je suis assez partagé sur ce point.
D'un côté il y a énormément de dialogue banaux. C'est à dire des dialogues ou le texte défile sans que jamais rien d'autre ne bouge à l'écran. Ce qui est pour le coup parfois assez regrettable.

De l'autre côté, lors des principaux dialogues (ceux qui font avancer l'intrigue) un soin plus particulier a été apporté. Il y a beacoup plus de mouveents : les personnages se déplacent entre deux répliques. On ajoutera à cela le fait qu'il y a de nombreuses animations supplémentaire : un personnage qui dégaine une arme, un personnage qui en décapite un autre, un personnage qui danse, qui utilise un objet, etc, etc... Les exemples sont très nombreux. Ce soin apporte vraiment une crédibilité supplémentaire au jeu en rendant son univers plus vivant.

Cerise sur le gâteau. Certaines chansons sont animées. Par moment on pourrait presque se croire dans une comédie musicale ! Bon, ceci dit, les chansons en question sont plutôt moyennes, mais je tiens quand même à saluer l'initiative.

Univers (Note : 2,75/5)

Peut-on vraiment parler d'univers ? Chaque épisode de la saga s'attèle à explorer un univers différent. Cette scission est aussi observable à plus petite échelle dans le jeu via les différents chapitres. S'il est vrai que les quelques premiers chapitres se suivent de façon relativement logique, c'est à dire jusqu'au moment où l'on lève la malédiction de Toutankaka, la jeu prend ensuite une forme plus décousue après l'évasion de prison, et on est téléportés d’environnements en environnements sans vraiment de suite logique. On passe ainsi de la prison à une campagne hantée par le slender, d'une jungle de cannibales à l'antre de la laidissime Grande Pô Fine. C'est dommage je trouve, d'autant plus que ça n'aurait pas été si compliqué que ça de le faire au moins à minima. Bref, le tout n'est pas franchement un modèle de cohérence. Après si on le prend dans l'autre sens, ça a au moins le mérite de présenter des choses assez variées. On sent que les inspirations sont assez multiples, surtout dans la sphère vidéo-ludique.

Personnages (Note : 3,75/5)

J'en ai déjà parlé en grande partie dans l'ambiance. Les personnages principaux de 1 RPG Sans Nom 7 réussissent la prouesse d'être à la fois très semblables (drôles) et très différents (dans leur façon d'être drôle. Ils ont des personnalités certes stéréotypées à l'extrême, mais c'est pour le mieux, parce que c'est bien fait. Par eux le jeu devient drôle.

Les personnages secondaire quant à eux sont plus désuets, il n'y en a aucun qui prend une véritable importance au fil du jeu. Ils sont plus des prétextes pour que les personnages principaux du jeux puissent exercer leurs travers sur eux (mon cher Hypnodisc, combien de PNJ innocents as-tu massacré sans le moindre remord ?). On retiendra tout de même la présence de quelques pointures qui ont réussi à me faire rire par elles-mêmes. C'est le cas du roi comme celui de sa fille dont le duo donne lieu à une scène de mariage absolument épique. Je pense aussi à la Grande Pô Fine, qui pour la première fois de sa longue existence va être regardable. Je n'en dis pas plus.

Introduction (Note : 2,75/5)

L'introduction du jeu reprend à peu de choses près ce que j'ai décrit dans le premier paragraphe concernant l'award "Histoire". Pour rappel, une intelligence artificielle machiavélique prend le contrôle d'un jeu très prometteur et installe son QG dans un jeu bien moins prometteur. Nos amis mettent donc au point un stratagème pour accéder au jeu de mayrde afin de récupérer l'accès au jeu prometteur, ceci sans que l'auteur du jeu prometteur ne comprenne qu'ils sont responsables de la situation, et donc qu'il devrait les crucifier vivants.

Cette introduction permet de replacer les personnages et leurs personnalités respectives, les liens qui les unissent. Cela permettra aux néophytes de la saga de ne pas être trop perdus dans la mythologie abondante de 1 RPG Sans Nom.

Le problème c'est que c'est un peu longuet. Ça blablate pas mal et on joue très très peu. Seulement une petite séquence où l'on va aller demander l'aide de nos ennemis. Alors oui, c'est relativement marrant, mais on a tendance à oublier qu'on est dans un jeu vidéo, c'est dommage. On veut jouer, bon sang !

Graphismes originaux (Note : 0/5)

(Ce jeu ne participe pas à cette catégorie compétitive)



Musiques originales (Note : 1/5)

Musiques originales, il y a des musiques originales ? Ahhhhhhhhhh... okay. J'imagine que c'est des chansons dont il est question. Parce que oui, 1 RPG Sans Nom 7 est ponctué de plusieurs chansons. Sans déconner les gars, vous chantez encore plus mal que moi et Dieu sait que je chante mal. x) Bon, du coup ça renforce l'ambiance décalée du jeu, et la mise en scène de certaines chansons évoque presque une comédie musicale. Mais, dans le cadre d'un award "Musiques originales" je ne vois aucune raison de les valoriser, désolé.


Conclusion (Note totale : 3,25/5)

1RPG Sans Nom 7 n'est pas une réussite parfaite, mais c'est loin d'être une déception. Je n'irai peut-être pas jusqu'à dire que c'est le meilleur jeu de la session, mais en tout cas c'est sûrement l'un des meilleurs opus de la saga 1 RPG Sans Nom. A ma grande surprise, j'y ai pris mon pied, alors que certains des jeux précédents m'avaient quand même considérablement ennuyés.

Au rang des points forts du jeu, on trouve un humour sympa bien qu'un peu gras (et qui du coup, j'en suis conscient, ne plaira pas à tout le monde), des persos stéréotypés à souhait qui servent l'humour du jeu que j'ai appréciés (mais que tout le monde n'appréciera pas), des systèmes nombreux qui offrent des expériences de gameplay variées (ce qui pour le coup devrait satisfaire tout le monde), des animations parfois hilarantes.

En revanche, on pourra reprocher au jeu d'avoir une intrigue complètement prétexte à enchaîner des phases de gameplay et qui perd de plus en plus en consistance au fur et à mesure qu'on avance dans le jeu ou encore l'hétérogéinité graphique et sonore.

Ces derniers paragraphes sont très révélateurs : je pense que 1 RPG Sans Nom 7 fait partie de ces jeux qui divisera de façon importante les personnes qui y joueront. Il prendra une dimension sensiblement différente si vous êtes sensibles à son humour. Sinon, il y a fort à parier que vous ne dépasserez pas la première demi-heure de jeu. Je serai de fait incapable de prédire s'il a des chances ou non de remporter un award.


Remarques diverses

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