Test :
Rutipa's Quest 4
L'état d'esprit du concours a changé au cours des années. Certains tests du passé peuvent avoir un franc parler mais aussi un caractère choquant. Nous nous excusons d'avance pour cela.
Note : l'introduction qui va suivre est sensiblement la même que celle de mon test de RQ5, inutile de la lire si vous la connaissez déjà.

Avant toute chose, est-il nécessaire de rappeler ce qu'il en est des Rutipa's Quest ? Peut-être pas mais tant que je suis là, c'est pour en parler. Il y a bien longtemps, sortait RQ premier du nom. Le jeu proposait aux makers y participant de s'occuper chacun d'une partie définie du jeu et de la faire en un seul jour, avec presque uniquement des RTP. Depuis, le projet a connu des hauts et des bas (Rutipa's Quest 2 subit bon nombre de coups du sort et il fallut des mois avant qu'il ne soit débuggé tandis que Rutipa's Quest 3 est rapidement apparut comme le RQ de grande qualité), en conservant le principe de projet à plusieurs auteurs et en supprimant l'idée de création en un jour. Finalement, les RQ 4 et 5 sont présentés aux Alex d'or et je me retrouve en charge de jouer au 4ème de cette série de renom dans le making et, bien sûr, d'en fournir un test aussi complet que possible.

Scénario : Le scénario débute lorsqu'Alex RuTiPa emmène son fils à la convention des héros. L'enlèvement de notre héros, lui, ne se fera pas attendre... Suivront bon nombre de péripéties autour du bandana de celui-ci. Si le scénario est relativement linéaire, il offre certains intérêts notables comme plusieurs flash-back et trois personnages joueurs (qui se rejoindront et se sépareront selon les aléas du scénar). Ainsi, la scénario possède plusieurs ramifications et une bonne diversité d'évènements. Si le principe du projet a plusieurs amène quelques « dérapages », ceux-ci trouvent bien leur place dans ce jeu qui n'a de toute façon pas l'intention d'être trop sérieux et offre l'occasion de découvrir des paysages et mises en scènes variées. On peut cependant noté quelques « bizarreries » notamment autour des pouvoirs du bandana (je n'ai personnellement pas tout saisi). Au final, un scénario quelque peu classique peut-être, simple dans son ensemble mais ma foi bien sympathique et pareillement adapté au projet.

3/5

Mise en scène : La mise en scène, comme dit ci-dessus, varie énormément en fonction des lieux visités et donc, pourrait-on dire, des parties. Les passages les plus marquants sont sans nul doute ceux liés aux défauts d'Alex (sauf peut-être celui de l'orgueil, trop court, trop simple) et aux sentiments des personnages. J'ai noté plus particulièrement la scène de mépris de la partie de Sojiro ou encore la scène du ballon (qui m'a terriblement bluffé, je l'avoue) d'Unikfingers et Saturnome voir le quizz (qui est en fait un mini-jeu). Si certaines parties manquent de mise en scène, c'est en général à cause de l'univers (vous imaginez une mise en scène dans Mario, vous ?) et cela produit une rupture dans l'ambiance générale du jeu. Cette rupture est due à la partie de Nori, je pense, et l'on peut voir cela selon deux angles de vu. Le premier est d'apprécier la diversité et l'humour de la chose, qui est assez liée à la série RQ, série peu ou pas sérieuse en général. Le second (et le mien en bonne partie) est que la mise en scène des sentiments est tellement belle parfois que penser qu'elle aurait put être mieux encore fait enrager... la mise en scène aurait put être un bijou, je pense, là, elle est juste parfois sublime.

4/5

Personnages : Alex Rutipa est évidemment personnage principal de cet épisode. Après avoir joué à RQ5, je n'avais pas espéré le trouver si resplendissant et tellement développé. Car c'est autour de son caractère que se déroule l'histoire. Malheureusement, si son passé est intéressant, Alex est inconstant et parfois incompréhensible. Il a parfois un trait de caractère puis un autre. Etant donné que l'on doit venir à bout de ses défauts cela est déroutant : on a pas l'impression de faire grand chose. Par exemple, avant que l'on apprenne ses défauts, on ne le devinerai pas paresseux. Mais après avoir supprimé ce trait de caractère... Alex dort durant tout le jeu ! Un peu déroutant mais ne nuisant pas à la santé de ce personnage parfois très bien développé (se référé aux scènes avec la meilleure mise en scène). Alex Jr a parfois aussi droit à ses moments de gloire et bien que je n'éprouve pas une grande affection pour les « gamins-héros » en général, je l'ai trouvé digne d'intérêt, avec un lien avec son père que j'ai rarement put voir si bien construit même dans les œuvres professionnelles (qui en font un élément plat et morne, à mon goût). Pour finir, Graham a une personnalité changeante un peu comme Alex. Tantôt preux, tantôt pleurnichard, tantôt : « Yoshi s't'une enflure ! » Pour les PNJ, ils sont intéressants aussi mais parfois mis au second plan. Torin, cependant, m'a parut un bon méchant et Discoman est... Discoman Donc, avec moins d'incohérence sur les caractères principaux, les personnages auraient pris une grande ampleur, sans doute.

3/5

Le gameplay : Il y a très peu de phases RPG comme dans d'autres RQ et c'est donc surtout les mini-jeux qui constituent le gameplay. Cependant, la difficulté de plusieurs d'entre eux, parfois à cause de bêtes problèmes de ram, nuit au jeu. Il y a également parfois des appuis de touches étrangement gérés. J'ai triché plusieurs fois pour pouvoir finir le jeu... Il est agréable à jouer dans son ensemble mais comporte des points noirs qui pourraient malheureusement rebuter les moins vaillants.

3/5

Musiques : Avant toutes choses, je tiens à remercier officiellement Unikfingers d'avoir mis La Danse Macabre, une musique sublime que je cherchais désespérément depuis des mois... en fait, je suis toujours désespéré car il s'agit de la version midi non-accélérée qui fut utilisée. Mais qu'importe, ça m'a fait un choc. Pour le reste de la musique pro, on trouve un peu de tout, des musiques de jeu bien célèbres, du Mario, du classique et du disco. Tiens, à propos de disco, ma musique originale préférée est le thème de Discoman de Kryzalid qui sert dans un mini-jeu tout aussi étonnant. En outre, les musiques originales sont assez nombreuses et toujours bien utilisées, que ce soit « Battle Remix » de Hyunkel, « Le Thème de Torin » de Darkmoomba, « Time passage » de Nurykabe ou encore les trois musiques d'Unikfingers. Bref, du bonheur avec des musiques nombreuses et variées. Chacun y trouvera son compte.

5/5

Graphismes : Des graphismes inégaux, allant du très moyen au très beau. Certains graphismes, notamment certains des « rêves », du passé ou de la tour du temps avec ces rouages et son air assez lugubre. D'ailleurs, je parle de la « deuxième » tour du temps car celle-ci change radicalement d'aspect après quelques temps. Mais l'ensemble est très beau sinon. Vous visiterez un peu de tout avec certains passages visuellement marquants. On notera la présence de quelques passages 3D ou dessins par Saturnome principalement, ce qui fait un peu d'originalité dans le tout. Mais en général, on retrouve la "patte" des différents makers. Si vous connaissez des jeux de certains d'entre eux, vous ne serez ni trop surpris ni dépaysé.

4/5


Programmation : Là, une belle programmation liée aux mini-jeux, nombreux et parfois complexes, ainsi qu'à divers systèmes (CDS (court mais agréable), divers CMS (simples mais plus beaux qu'un menu tout vide) et CBS (A-RPG/plateformes)). La programmation est presque parfaite et les bugs très rares (ce qui est notable pour 4H de jeu). On peut reprocher au système « megaman » de la partie de Jyuza d'être trop facile (on tue les monstres en un coup et à une distance à peu près illimitées) et surtout, surtout, on peut reprocher des problèmes de ram. En effet, les systèmes « mario » (partie cgk) et « skate » (partie Hyunkel) sont friands de variables déterminant la position du héros et de tout un tas d'autres processus parallèles. Mon ordinateur est entre le bas de gamme et le moyen de gamme mais il est frustrant de voir ramer un jeu en 2D, surtout lorsque cela empêche complètement de venir à bout d'une séquence. Ces deux passages mis à part, il n'y a pas grand chose à noter en mal mais ils nuisent à la facilité du jeu et au gameplay. Signalons aussi les bonus, véritable partie du jeu supplémentaire joliment orchestrée.

4/5

Originalité : Le concept des Rutipa's Quest, au bout du quatrième épisode n'est plus vraiment original. Aussi, le scénario lui-même est relativement classique. On peut encore ajouter que les graphismes ne sortent pas de l'ordinaire car ils sont tous empreints du « style » habituel des makers. On notera cependant certains mini-jeux d'une grande originalité, la partie avec mario ou encore les bonus à la fin du jeu. Enfin, nombre de ressources sont customs, des musiques aux graphismes (notamment la (trop courte) 3D de Saturnome que l'on retrouvera dans l'épisode suivant des RQ). Au final, certains choses continuent sur leur lancée tandis que des « détails » offrent une certaine originalité au jeu.

3/5

Mini-jeux : Les mini-jeux, dans un RQ, c'est la majorité du temps jouable. Celui-ci n'échappe pas à la règle et vous n'aurez pas moins de 10 mini-jeux à découvrir. On regrettera que celui de skate ram parfois trop pour permettre un jeu convenable mais le reste rattrape la chose. Vous aurez droit à des quizz, à deux superbes jeux avec Discoman et encore d'autres comme l'attrapage de pièces en chute libre. Le tout est très bien fait avec une difficulté correctement dosée sauf peut-être pour la course-poursuite avec Rufus. On saluera la diversité et l'originalité (surtout pour les mini-jeux Discoman, ici).

4/5

Humour : L'humour a le défaut d'être irrégulier. Il vous arrivera de rester une demi-heure sans sourire tandis qu'au dernier chapitre, vous aurez le droit à un délire assez complet, le tout suivi des bonus contenant le bêtisier. L'humour fait parfois défaut dans ce Rutipa's Quest mais il est parfois très bien mené. Encore une fois, c'est une questions de parties mais, au moins, certaines sortent du lot, toutes font preuve d'un minimum d'humour. Certains "vides" ne sont donc pas trop marquants.

3/5

Un RQ d'assez grande envergure doté de très peu de points noirs (gameplay parfois peu évident et légères incohérences apparemment inévitables). C'est un jeu de qualité réellement mauvais sur aucun point et assez superbe sur certains qui saura vous tenir en haleine durant 4H.

4/5

PS: C'est fou... tous les makers écrivent "héro" d'une façon tellement naturelle que j'ai vérifié dans mon dictionnaire. Est-ce un point volontaire du jeu? je n'ai pas crut en trouver confirmation en tout cas...

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Ce test est-il bien rédigé, compréhensible, complet, respectueux ?

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