Test :
Dyhortfight (chap 3)
L'état d'esprit du concours a changé au cours des années. Certains tests du passé peuvent avoir un franc parler mais aussi un caractère choquant. Nous nous excusons d'avance pour cela.

Ce jeu est le troisième de la série des Dyhortfight, faite par Bradgeone. Sachant que sa durée serait de plus de douze heures, je me prépare à plonger dans une longue épopée... (qui sera finalement très longue, la durée de vie étant sous-estimée à mon sens)

Scénario : Six personnages, divisés en deux groupes, se partagent la vedette de ce Dyhortfight. Le jeu commencera d’ailleurs par trois scénarios, ceux d’Alastor, celui d’Oko et celui de Tyonie. Vous aurez le choix de l’ordre dans lesquels les réaliser et finalement les trois personnages se rejoindront au même endroit. Ce passage est un peu répétitif car les paysages se ressemblent (normal, vous passerez à plusieurs reprises aux même endroits) et que vous aurez à affrotner trois fois sans aucune chance de succès le même boss. Il s’agit de Destroy, une créature monstrueuse absorbant les âmes. L’épisode de Tyonie est peut-être le plus original des trois, puisque se passant dans le futur notamment. L’une des caractéristique de ce jeu est en effet les voyages dans le temps, via des temples. Vous aurez ainsi quatre époques principales, l’an 1000, l’an 2400, l’an 3000 et l’an 4000.
Le jeu se poursuivra avec l’équipe de Bloosky, Darkbeat et Klea, tous trois héros du Dyhortfight 2. Vous vous rendrez à un tournoi d’enfants qui occupera une bonne part du jeu. Vous y rencontrerez Deemar, un Dyhort comme Bloosky, c’est à dire un être venu de la lune. Vous devrez affronter Deemar pour la survie de l’humanité, votre ennemi ayant l’air légèrement obsédé par le pouvoir. A propos de Dyhorts, Dyhortfight 3 s’avère très inspiré par diverses œuvres. Il y a de l’Heroïc-Fantasy (on regrettera que les « elfs » soient étrangement alliés aux orcs), du Dragon Ball (justement avec cette race surpuissante qui ne vient pas de la Terre), du Naruto (surtout avec Darkbeat et Alastor, tous deux ninjas) et du Harry Potter (assez brièvement, lors de la visite d’une école de magie et avec des airs affichés de parodie).
Au final, Dyhortfight offre un scénario bien intéressant. Il n’est pas des plus complexes, mais l’histoire des personnages est bien mise en place et certains passages sont prenants. Enfin, quand j’ai parlé de l’histoire des personnages, c’était surtout pour Oko, Alastor et Tyonie. Si vous n’avez pas joué aux épisodes précédents, vous serez d’ailleurs un peu perdu pour les autres personnages, et c’est bien étonné que vous découvrirez, par exemple, que Klea peut parler aux animaux, et aucun résumé des épisodes précédents ne vous sera d’ailleurs donné, le jeu se limitant aux allusions. A ce sujet, on est assez égaré dans l’univers de Dyhort, on ne sait pas trop où on en est… autrement dit, si vous avez joué aux épisodes précédents, vous pourrez sans doute apprécier pleinement le scénario, mais ici, le jeu étant dénué d’explication, on ne s’y retrouve pas toujours.

3/5

Mise en scène : Dyhortfight 3 offre une mise en scène assez soignée et constante, mais pas forcément marquante. Les effets et certaines scènes peuvent marquer sur le coup (un peu comme Drako qui prend son petit déjeuner : deux participants du tournoi) mais c’est de la puissance à l’état brute, les effets éblouissent, les morceaux de corps s’éparpillent et les sentiments passent parfois au second plan. C’est peut-être ce qui manque à ce Dyhort, de s’allonger un peu plus sur cette aspect. La fin rattrape un peu ce point, notamment lorsqu’on entend parler de la fille d’Alastor ou de l’âme définitivement perdue de Klea.

4/5

Personnages : Alastor est un ninja envoyé en prison pour le meurtre de sa femme, ainsi que d’autres. Il souffre en fait d’un dédoublement de personnalité de même que sa famille semble sous le coup d’une malédiction. On en apprend davantage à son compte assez tard, par ailleurs, lors de la dernière partie du tournoi. Alastor ne devient vraiment intéressant qu’à ce moment, par ailleurs. Au début, on en sait peu sur lui, et son caractère n’est pas très marquant.
Oko quand à lui est assez particulier. Il ressemble étrangement à Destroy, et ne peut pas parler. Cette dernière particularité le rend d’ailleurs assez attachant (il parle en smilies ). On ne saura toutefois rien de lui avant longtemps, bien longtemps, et comme on s’en doutait, son existence s’avère bien liée à celle du monstre.
Tyonie est une morte. C’est elle qui a le passé le plus vite révélé et donc assez attachante de ce fait. Malheureusement, comme on sait à peu près tout rapidement, elle devient, après la réunification, un personnage dont on parle peu. Elle faisait partie d’un groupe utilisant le voyage dans le temps et est morte de ce fait. Grâce au professeur de ce même groupe d’aventurier, elle reprendra un corps et finira par rencontrer Destroy.
Darkbeat est un jeune ninja très orgueilleux et sûr de lui. Bloosky, qui prendra rapidement le rôle de leader dans ce second groupe, est peu bavard et ne supporte pas d’être considéré comme un gamin : il faut dire qu’il est un dyhort, venu de la lune blanche, et qu’il ne fait pas vraiment son âge. Enfin, Klea, une mage, est plutôt le personnage qui modère ce groupe. D’ailleurs, les défauts de Bloosky et Darkbeat les rendent assez attachants. Mais on sait peu de chose sur leur passé, on apprend juste que les trois enfants ont sauvé la ville de Tempo des zombies. Au final, il n’y a pas vraiment de personnage central dans cette histoire, même si Bloosky, le seul dyhort, sort du lot.
Les ennemis de Dyhortfight 3 sont assez intéressants mais ont un défaut : on n’arrête pas de se battre contre eux, que l’on perde ou non. Ainsi, Draco, à force de perdre contre vous, vous paraîtra bien moins impressionnant que lorsqu’il a dévoré deux de ses ennemis. Deemar est aussi un personnage sympathique, mais chaque fois qu’on est sur le point de le battre, il augmente sa puissance, et ce à de très nombreuses reprises. Il aurait d’ailleurs mérité d’être plus développé, pour qu’on sache pourquoi ce mot de « puissance » lui tient tant à cœur (au point qu’il veut le différencier du pouvoir, mais j’ai vérifié : c’est exactement la même chose quand même). En outre, pour Destroy, il y a surtout qu’on le perd de vue pendant longtemps, surtout si vous prenez d’abord le scénario du groupe Bloosky-Darkbeat-Klea. Au final, de bons vilains, mais qui auraient mérité d’être approfondis.
Concernant les personnages secondaires, comme Agenor, Enolas, et Bradge, ils restent tous, justement secondaires. A part peut-être Bradge, personnage présent dans Dyhortfight 1 (et dont le nom rappel vaguement quelque chose), qui apparaît plus souvent. Pour les villageois et autres, on les oublie assez vite, ils sont peu caractéristiques. Au final, c’est encore un assez bon point pour ce jeu

4/5

Gameplay : Dyhortfight 3 est un jeu considéré comme compétitif dans le gameplay. Il est vrai que le système de combat, comme l’évolution des personnages est intéressante, et bien faite. Le système d’équipement et aussi assez original, de même.
Malheureusement, ce gameplay pêche par quelques énormes défauts qui, je dois le dire, m’ont beaucoup boudé mon plaisir de jeu. Le premier, peut-être pas le pire, est une assez importante difficulté, surtout lors de la fin du tournoi. Je ne sais pas combien de temps il m’aurait fallu pour battre Draco et Deemar sans « booster » mes personnages (comprenez tricher). Mais sans doute, je serai mort souvent et je dois dire que la chose est assez désagréable, sur RM. Peut-être en partie parcequ’on a pas débourser soixante euros et que le jeu n’a donc pas besoin d’être rentabiliser ? (ou que le niveau des jeux sur RPG maker n’égal pas celui des jeux pros, pourrait-on dire, mais je ne suis pas sûr que ce soit toujours vrai) Ensuite, détail très agaçant, on est perduuuuuuuus. En d’autre terme, il est très difficile de savoir où aller, surtout sur la carte du monde (d’ailleurs très fastidieuse à parcourir si vous vous égarez). Et si vous vous trompez d’endroit, si vous allez pas assez au nord et prenez la forêt qui mène à cette sorte de forteresse, ou si vous allez dans ces montagnes alors que bien évidemment il fallait aller plus au sud… bien évidemment, dans le meilleur des cas, vous ne trouverez que quelques objets que vous auriez très bien put récupérer plus tard, ou alors vous serez bloqué de l’autre côté de la forêt et sans manipuler le jeu, vous ne pourrez pas faire demi-tour. Ainsi, les défauts prennent trop vite le pas sur les qualités, et c’est réellement une chose rageante, car Dyhortfight, un jeu que je considère, comme le montre ce test, comme un jeu de qualité, a été un jeu où il a été parfois très pénible d’avancer… alors que ce sont des défauts assez flagrants et qui pourraient probablement être réparés en peu de temps. Aussi, ma note pourra sembler paraître injuste, mais le gameplay étant censé servir le jeu et non l’amoindrir, je la pense justifiée.

2/5

Graphismes : Concernant les graphismes, Dyhortfight ne se veut pas à proprement parler époustouflant. Pour citer des effets qui ont assez la côte depuis quelques temps, il n’y a ni jeu d’ombre, ni de lumière. Cela dit, il y a pourtant quelques maps bien sympathiques, qui semblent soignées, comme certains intérieurs, surtout les petites maps à vrai dire. Mais à côté, d’autres paysages sont très vides, surtout les donjons. Ainsi, le jeu est un peu inégal, tantôt assez beau, tantôt assez laid en simili-RTP.
Concernant les charsets, ils sont très divers mais en général assez beaux. Pour les facesets, c’est encore plus flagrant, surtout si l’on venait à comparer le faceset de Darkbeat avec celui de Deemar. A ce sujet, les personnages montrent souvent des animations, ce qui fait bien passer les sentiments. Pour finir, les combats sont très esthétiques, notamment pour les monstres, et les personnages qui viennent souvent de jeux de combat.

3/5

Musiques : Castelvania… Rudora no Hihou… Naruto… Final Fantasy… Wild Arms… Illusion of Time... Breath of Fire 5… les musiques proviennent de jeux très diversifier. C’est assez dépaysant d’ailleurs. Même si toutes ne sont pas de la même qualité, elles sont bien plaisantes. Sinon, il n’y a pas de musique custom.
Concernant les bruitages, ceux des combats, surtout les voix, attirent l’attention. elles sont parfois assez étranges, mais ça implique assez le joueur.

4/5

Programmation : La programmation est assez bien faite, et je n’ai pas remarqué de bug réellement gênant. Pourtant, le CBS, CMS et le système jour/nuit, et surtout lorsqu’ils sont associés, causent de légères incohérences. Ca peut être l’ennemi qui revient à son point de départ (très utile pour éviter un combat) ou encore le jour qui se lève après un combat, alors qu’en faite il fait toujours nuit. Ce sont d’assez petites choses, mais c’est dommage. Concernant la programmation même des évènements, on se rend compte en regardant le jeu qu’elle a dû demander du temps (des évènements qui dépassent la dizaine de pages, 1500 interrupteurs, 500 variables…) mais toutes les situations n’ont pas été prévue (si vous ne faites pas le dortoir du tournoi dans l’ordre prévu, par exemple, vous aurez droit à un petit quelque chose d’incohérent).

4/5

Originalité : Dyhortfight 3 est un RPG classique qui dispose juste d’un système d’équipement assez original. Il y a également la possibilité de choisir l’ordre des scénarios, mais cela ne changeant rien en définitive, ça ne reste pas trop marquant. Ainsi, il y a certains points dépaysants, comme l’inspiration de divers mondes qui est assez affichée mais le fond reste classique.

3/5

Mini-jeux : Il n’y a que deux mini-jeux, un jeu de shoot avec Tyonie, puis plus tard, un jeu de pong au quiditch (mince, ça s’écrit bien comme ça ?) contre Harry Cover. Le premier est assez amusant, et, dans une suite de trois scénarios assez semblables, arrive comme une bouffée d’air frais. Ca reste par contre un shoot très basique, sans objets ni ennemis de résistance différente. Par contre le jeu contre Harry est plus hasardeux et un peu moins amusant. C’est un simple jeu de pong, l’ancêtre, celui d’il y a vingt ans, et de plus frapper la balle est parfois malaisé.
Deux mini-jeux pour un jeux aussi long, ça reste maigre.

3/5

Humour : Tiens, c’est un RPG classique doté d’un certain humour ? C’est assez rare pour être noté. On a souvent le droit à des jeux de mot dans les noms (ce qui donne une drôle d’impression vis-à-vis des personnages en question je dois dire). Aussi, le passage de l’école de magie, qui parodie complètement Harry Potter est assez amusant. Enfin, les réactions de certains personnages sont délirantes. On ne rit certainement pas de vive voix, mais il arrive de sourire, assez fréquemment à vrai dire. Et pour un RPG classique, comme je l’ai dit, ça n’arrive peut-être que trop rarement.

3/5

Au final : Si j’ai bien compris, Dyhortfight 3 est un jeu qui se veut surtout fun, et distrayant, permettant de suivre des personnages attachants, et non pas une prouesse d’application sur tous les tableaux. Ca aurait dû être une chose très réussie, car sur beaucoup de tableaux, ce Dyhort fait mouche. Malheureusement, là où le bât blesse, c’est dans certaines erreurs qu’on finit par trouver « bêtes » au final. Un petit résumé des épisodes précédents n’aurait, je crois, rien coûté, et le scénario aurait été d’autant plus intéressant. De même, des combats un peu moins difficiles, ainsi qu’une indication moins hasardeuse du chemin suivre auraient tout changé au gameplay.

3/5

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