Test :
La Voie, Episode 2
L'état d'esprit du concours a changé au cours des années. Certains tests du passé peuvent avoir un franc parler mais aussi un caractère choquant. Nous nous excusons d'avance pour cela.
La vie vous joue des tours parfois. Après avoir terminé cet épisode, j’ai foncé relire mon test de l’année dernière concernant The Way, Episode 1. Force est de constater que je suis toujours du même avis sur la bête, et, chose étonnante, cette opinion s’est décuplée pour ce qui est de l’épisode 2. Explications.

D’abord, les présentations. L’épisode 1 nous laissait avec Rhue, un garçon charmant, un peu de mauvais poil, installé dans un campement de fortune accompagnés de compagnons du même acabit, ne s’étant rencontrés que quelques heures auparavant. Rhue va plutôt bien s’accomoder avec Trazium, un grand guerrier au charisme halluciné, et vont un temps partager le même chemin. Pêle-mêle, ils vont participer à un faux-concours, sauver leur peau en étant chassés par une bestiole peu sympathique, déjouer un complot, etc. Je ne vous raconte rien de plus, il faut que vous jouiez à The Way.

Pourquoi ? Tout simplement parce qu’on n’a pas fait plus passionnant depuis des lustres ! En cours de jeu, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Dark Soul, à Shadows of Sun…C’est un peu de cette magie-là que nous avons dans The Way. Pourtant le concept est, quand on s’y penche, tout ce qu’il y a de plus simple. Un héros, un monde, quelques possibilités nous changeant de l’ordinaire et des situations diversifiées. Or tout ceci ne serait que vain s’il n’y avait pas du talent derrière. Et pourtant il y a nombre de choses à redire.

Commençons par ce qui fâche : c’est moche. Bien que non-omniprésents, les RTP frappent encore ; le jeu a beau avoir déjà une ou deux années de bouteille, il n’empèche qu’en remontant à cette époque, les RTP étaient tout aussi traqués qu’aujourd’hui, telles des sorcières au Moyen-Age.
Les panoramas en 3D, bizarrement, sont ici plus rares que dans l’épisode 1 et le map-design, sans être catastrophique, laisse parfois franchement à désirer, tout comme les combats de base. Le soin et la force du jeu sont ailleurs, me direz-vous, et vous n’aurez pas tort, mais ce n’est pas vous qui avez à noter ce jeu dans la catégorie Graphismes… Pff !

Parlons du son aussi, où les MIDIs s’en donnent à cœur joie. Ce n’est pourtant pas bien grave étant donné leur justesse, l’excellente programmation musicale et les deux mélodies customs qui parcourent le soft. Les bruitages n’ont rien de fabuleux également. Non, chers amis, The Way est un grand jeu car il sait vous transporter.
Certains « grands noms » du RPG amateur, aux annonces et reports de dates de sorties dignes d’un soft commercial, à la pub à outrance et aux avis de joueurs faisant le tour de la toile, ne peuvent se targuer de pareille passion. Peu de jeux, avec tous les graphismes et tous les mp3 sublimes qu’ils peuvent contenir, ne peuvent égaler le plaisir, manette ou clavier en mains, que l’on ressent à s’essayer à The Way.

Je vais essayer de vous en décrire un peu plus : déjà, l’ambiance. Une ambiance de chercheurs d’or, une ambiance de monde inconnu, de peuplades tiraillées par d’obscures pensées, d’étranges dogmes. Une passion pour le combat, qui passe par le système toujours aussi bienvenu d’Elan, ces joutes aux règles d’un genre nouveau, le bushido revisité si l’on éxagérait. Une soif de découverte, de recherche, de collection même.
Une fois le système de Blade Arts, de Links (ici balbutiant), de Notches compris, vous crèverez d’envie, à travers un menu simple d’accès toujours aussi bien foutu, d’absorber n’importe quel objet dans votre lame pour en puiser son bonus, d’attendre que vos AR points soient en nombre suffisant pour apprendre un nouvel Art de Lame, etc… Le scénario et les personnages ; la traduction est ici plus soignée qu’auparavant ; sont fignolés aux petits oignons par, et cela se sent, de vrais joueurs de RPG ne s’arrêtant pas aux FF…

Seule une promesse n’est finalement pas tenue : celle de la durée de vie, qui n’atteindra des 7 heures annoncées que la moitié. Mais c’est déjà très bien, même si l’on ne voit pas le temps passer une fois plongé dans le soft.
En un mot comme en cent, The Way Episode 2 transfigure son ainé dans de nombreux domaines et se doit d’être joué, point final !

Scénario 4/5 Du beau travail, surtout au niveau des personnages et de l’ambiance. Le moindre PNJ, même tiré des RTP ou insignifiant au possible, a sa place dans le jeu. Histoire passionnante et surprenante parfois.

Mise en scène 4/5 Discrète mais subtile, les jeux de travelling et les situations sont légions et soignés.

Personnages 5/5 Note maximale : personnages d’un grand cru, travail énorme sur leur présence et leur charisme.

Gameplay 4/5 Hormis le CBS de base, le second moyen de combattre (les Elans) est intéressant et bien géré. La collecte d’objets et les détails inutiles rajoutent à la curiosité du joueur.

Musiques 3/5 Rien de surprenant ici, les musiques collent bien au jeu et l’on a même droit à deux compositions originales. Sons OK.

Graphismes 2/5 Le point faible. Inchangés et même moindres que l’épisode précédent, ils se rattrapent sur des maps parfois gigantesques et des animations souvent excellentes.

Programmation 5/5 Que ce soit les systèmes customs, les maps éclairées par des images, l’ergonomie des menus ou les phases spéciales, rien ne bugge, rien ne ralentit, merci les MIDIs aussi mais j’ai rarement vu un jeu tournant aussi bien sur ma vieille bécane.

Originalité 4/5 Sans le CBS de base et les piètres choix du graphiste, la note aurait atteint son summum car la gestion du personnage principal, les Elans et le menu frisent le prix nobel.

Humour 3/5 Ce n’est pas dans l’esprit de The Way, mais quelques phases peuvent susciter de beaux sourires plein de dents.

Mini-jeux 4/5 En annexe, c’est dans la deuxième partie que les missions se font le plus nombreuses, une fois l’étendue atteinte. Des phases spéciales comme le bombardement des foulards bleus ou la chasse du Barrucha sont proposées dans le scénario. Varié et grisant.

EN BREF…The Way Episode II ne répond pas à la sacro-sainte règle des suites : celle-ci est largement supérieure à son ainée. Gameplay riche et varié, scénario excellent, personnages formidables, originalité au rendez-vous et durée de vie très bonne sont de nombreux atouts qui, couplés à des minis-jeux sympas et une programmation parfaite, achèvent de faire de cet opus un des tous meilleurs jeux Rm2k pour qui saura faire l’impasse sur l’esthétique dépassée et le rendu un peu old-school de l’ensemble…

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Ce test est-il bien rédigé, compréhensible, complet, respectueux ?

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