Test :
Rutipa's Quest 5
L'état d'esprit du concours a changé au cours des années. Certains tests du passé peuvent avoir un franc parler mais aussi un caractère choquant. Nous nous excusons d'avance pour cela.
Rutipa’s Quest 5 – Par l’équipe de RQ5


C’est le cinquième épisode de la série à succès qui bientôt en comptera huit : RQ5 est, pour ne pas déroger à la sacro-sainte règle de réalisation d’un RQ, entièrement en images fixes. Un peu à la manière des Click&Play d’antan. Ici, point de chipsets, de charsets et de combats de base, donc, place aux dessins et à la mise en scène…désespérément figée.

Tout commence très bien : l’histoire prend place dans un vaisseau spatial très design où se mêlent personnages inédits et décors plutôt soignés. La première partie de ce RQ semble annoncer une qualité graphique évidente, mais subodore également un scénario à rapiécer, l’histoire n’étant de prime abord pas vraiment apte à accueillir Alex et son équipe farfelue. C’était sans compter sur Saturnome : la seconde partie tranche directement, mettant en scène Discoman principalement dans un cocktail d’humour propre à son auteur et un mini-jeu diabolique pour les nerfs et désastreux pour les petites configs. Le tout affichant des personnages peu soignés mais marrants et de la 3D bienfaitrice.

Résumons le scénario histoire de ne plus s’y pencher par la suite : un mystérieux personnage jure de découvrir la cité d’Ascii, cité maudite s’il en est, ce qu’Alex projette également de faire au même moment. Les péripéties s’accélèreront durant la partie de Nori, affreuse mais riche en rebondissements (!). Les parties s’enchaînaient auparavant sans réel avancée dans l’aventure, avec tout ce qu’un RQ peut promettre côté défauts : scénario abracadabrant et difficile à suivre par moments, inégalité sérieuse des chapitres et pertes de rythme effroyables. C’est inhérent au concept, certes, mais tout ceci témoigne d’un manque de travail en équipe et de soutien, ce que le concept ne peut pas non plus effectuer.

Retenons alors les parties qui, prises à part, valent le détour : les deux premières, citées plus haut, mais aussi la partie de Pyro, tout en esthétique manga et trames bicolores. Une partie parmi les autres semble tellement en retrait qu’on se demande ce qu’elle fiche dans ce RQ : Nurykabe a réalisé une espèce de chasse au trésor loufoque, graphiquement très spéciale et cause de la rupture de rythme énorme de l’aventure. Très originale, certes, mais c’est ce qui lui fait défaut également tant elle est aux antipodes des autres chapitres.

Finissons par le gameplay, extrêmement réduit par la faute du concept de cet épisode. En dehors de la partie de Nurykabe, on a droit à quelques mini-jeux, quelques prises de décision et le choix de la fin. Le petit bonus de Saturnome qui clôt définitivement cet épisode n’est pas jouable, malheureusement.


Scénario 2/5
Un scénario idiot, certes, mais décousu et rythmé comme le dernier album de Vincent Delerm.

Mise en scène 4/5
La mise en scène doit beaucoup à la qualité des parties de Saturnome, Pyro et Hunter et au concept de jeu en images. Une bonne note donc…

Personnages 3/5
Discomaaaan !!

Musiques 3/5
Beaucoup de MIDIs de toutes provenances, quelques mp3 marrants, la bande sonore est présente mais pas inoubliable.

Graphismes 3/5
Je pensais mettre 4, et je me suis rappelé la partie de Nori… Brrrrrr ! Mention spéciale à la 3D de Saturnome et l’esthétique soignée de Pyro.

Programmation 3/5
A première vue, aligner des images fixes en ajoutant du texte est à la portée du premier venu, mais les minis-jeux sont tous jouables et suffisamment soignés, pour peu que l’on ait un PC potable…

Mini-jeux 4/5
Il n’y a que ça ! Nombreux, marrants et jouables (offre soumise à condition, voir Programmation)

Humour 3/5
Ce RQ là ne se prend pas au sérieux et promet même quelques moments jubilatoires.

Meilleur Non-RPG 4/5
Un des rares concourrant dans la catégorie cette année, RQ5 me semble mériter l’award.

EN BREF…Rutipa’s Quest 5 ne déroge pas à la renommée qui en a fait une série à succès : beaucoup de choses qui partent dans tous les sens, peu de cohérence et d’intégrité, grande variété des situations et inégalité sérieuse de rythme et de réalisation. On aime ou on aime pas, pour ma part je teste objectivement un épisode qui ne m’aura pas séduit pour autant, son successeur se révélant beaucoup plus intéressant…

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