Test :
Viridik

Par clmj

Temps joué : 2 h 30 min

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Introduction

Viridik, par Celrok Prod, est un jeu qui nous ramène à l'époque bénie de RM2003.
Déjà participant l'année dernière, le jeu revient en 2020 pour porter les 256 couleurs du RTP dans la compétition.
Voyons voir ce que la cuvée de cette session nous réserve...

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Awards généraux et spécifiques

Meilleur Scenario et Univers (Note : 1,25/5)

Un univers assez classique de fantasy : un roi s'est fait volé la place par un méchant, mais le gentil va renverser la situation !
Directement impliqué dans la grande Histoire, le héros est un "élu", amnésique et anonyme, doté d'une tache à accomplir : ôter la vie sans vergogne pour la bonne cause.
C'est plutôt rigolo quoi qu'un peu con.

L'histoire est voilée d'un mystère omniprésent, qu'on ne saurait attribuer à la volonté de l'auteur ou à une écriture "au fur et à mesure".
Pour le joueur en tout cas, c'est très difficile d'y trouver de l’intérêt.
On ne sait jamais quelle information est essentielle ou anecdotique.

Si pas mal de travail est fourni par l'auteur pour approfondir le lore du jeu (mythologie, géopolitique...), la quantité prime sur la qualité.

Meilleure Narration et Mise en Scène (Note : 0,5/5)

Cette quantité va nous être contée par l'intermédiaire de cutscenes, phases de remplissage où le maker ne compte plus les répliques jusqu'à perdre le joueur, réduit à taper machinalement sur la touche espace.
Ces phases de dialogues sont au cœur du jeu où le background est déchargé au camion benne, le name-dropping (rois, empereurs, continents, villes, royaumes, planètes, divinités...) donne le vertige.
Préparez votre carnet de notes si vous voulez tout piger, moi j'ai fini par abandonner.

Des cutscenes interminables, donc, avec un nouveau protagoniste mentionné à chaque phrase, un rebondissement en carton toutes les cinq minutes, des sous-intrigues qui partent dans tous les sens et n'arrivent jamais nulle part.

Le joueur se sent véritablement prit en otage avec une seule envie : que ça se termine ! un donjon s'il vous plait ! fermez vos gueules !
Et ce n'est pas le minimum syndical en terme de mise en scène qui va sauver le naufrage, certes les charas prennent la pose pour exprimer leurs sentiments ou sautillent pour envoyer un coup d'épée mais rien d'extraordinaire.

Meilleur Gameplay (Note : 2,75/5)

Les phases de gameplay ne sont pas vraiment mises en avant, noyées dans des cutscenes bien trop longues, qui constituent, elles, l'essentiel de expérience de jeu.
Et c'est bien dommage, parce que l'auteur propose des choses nouvelles dans ce domaine, comme le système d'apprentissage de sorts : en collectant des pierres spéciales à échanger par l'intermédiaire d'autels sacrés, notre héros aura à sa disposition de nouvelles capacités.
Cependant, certaines de ces capacités se montreront parfois redondantes et on se questionnera alors sur l'utilité d'accumuler autant de sorts semblables.
Dans Viridik, pas de MP, mais un système de Points d'Endurance, qui se régénèrent hors-combat, original.
Le tout repose sur le classique mais efficace système de combat de RM2003, c'est assez agréable à jouer et plutôt bien équilibré, quoiqu'un peu facile ?

Meilleurs Graphismes (Note : 1,25/5)

Le jeu s'en tient aux ressources RTP avec quelques rips ou edits de ci de là, ces derniers ne sont d'ailleurs pas toujours très maitrisés mais viennent enrichir la mise en scène en agrémentant les charas de diverses postures.

Le tout est assez cohérent mais ne flatte pas vraiment la rétine en raison, d'abord, d'un mapping aux fraises.
Les environnements ne sont pas véritablement pensés, certains éléments, comme des arbres, des rochers, sont dispersés sans réelle logique sur les maps. La géologie de la planète Razia me parait ainsi assez absconse.
La question du mapping parait avoir été complétement éludée par le maker.
Pour compléter le tableau, les tiles sont utilisées contre tout bon sens : le sable fin et la terre battue se côtoient, séparés par une fine et abrupte ligne de gazon vert (dû à l'auto-tile).

Meilleure Ambiance Sonore (Note : 2,5/5)

Musiques, environnement sonore, bruitages, oui, tout est là.
Donc on ne peux pas dire que le jeu manque à ces devoirs sur cet aspect.
Les bruitages viennent donner un peu de relief à la mise en scène des cutscenes et sont efficaces en combats.
Les musiques, même s'il s'agit pour la plupart de loops midi, font le job et sont même parfois tout à fait pertinentes dans les situations proposées.
Ici Viridik mérite la moyenne parce qu'il arrive à atteindre le minimum acceptable, au moins cet aspect du jeu ne vient pas nuire à l'expérience du joueur.

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Conclusion (Note totale : 1,5/5)

Après avoir passé en revue tous les aspects du jeu, il est légitime de se demander quel est son point fort.
J'ai beau chercher, et il n'y a rien dans Viridik qui ne mérite d'être jugé comme un point fort.
Viridik est un jeu moyen, certes riche de son contenu, mais dont aucun des aspects n'est vraiment maitrisé.
Une expérience vaine, voire désagréable pour le joueur qui est souvent prit en otage par des dialogues dont il n'arrive plus à déterminer les tenants et aboutissants.
On mettra ça sur le compte de la jeunesse de l'auteur, qui n'est qu'une intuition de ma part, mais étayée par le fait que dans le monde de Viridik, les personnages de 39 ans sont "vieux" et ceux de 78 ans sont déjà croulants.
Une œuvre de jeunesse donc, pleine de fougue, mais manquant cruellement de maturité.
Si j'ai un conseil à donner l'auteur, c'est de revoir sa copie, en commençant par le début.

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Remarques diverses

Avec le temps, j'ai fini par ressentir un peu de tendresse pour le jeu.
C'est vrai quoi, l'auteur à l'air d'y croire.
Mais si je n'avais pas été en charge du test, jamais je n'aurai consacré autant de temps à Viridik, et ça, l'auteur devrait y penser !

Ps: Il y a pas mal de fautes aussi, et ne vous attendez pas à de la littérature.

Quelle note donneriez-vous à ce test ?

Ce test est-il bien rédigé, compréhensible, complet, respectueux ?

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