Test :
The Legend of Omen

Temps joué : 1 h


Introduction

Ah FwT, un vieux de la vieille comme moi. Il utilise RPG Maker 2003, pas comme tous ces petits jeunes avec leur MZ, VX, ZZ, XX avec leurs scripts, leurs RGSS, leurs bidules ou je ne sais pas quoi. De mon temps, on codait avec des switchs monsieur, on faisait des CBS entiers avec des switchs. Et oui monsieur, il n'y a plus de jeunesse, heureusement il y a FwT.

Que vaut The Legend of Omen ? Rien que l'image principale m'a fait vomir trois fois. J'ai hâte de l'essayer.


Awards généraux et spécifiques

Meilleur Scénario (Note : 6,5/10)

FwT, qu'est-ce qu'on avait dit à propos des substances illicites ? Qu'est-ce qu'on avait dit ?? Pas avant d'ouvrir RPG Maker ! On en avait parlé et on était d'accord !

Résultat ? The Legend of Omen !

Pour résumer le scénario, un poisson géant a créé le monde et trois cristaux surpuissants. Un héros dont vous pouvez choisir le nom (je l'ai sobrement appelé Bradge) doit les reprendre des mains du grand méchant telle une "Quête de Cristaux" de la belle époque. Le scénario est déjà bien ravagé à ce niveau du jeu, mais le héros finit en plus rapidement dans une armoire à la Narnia et est transporté dans un monde encore plus ravagé.

Le but devient alors de sauver le Père Noël de Voldemort qui se balade d'ailleurs dans le vaisseau de Robotnik (mais on n'en est plus à ça près à ce niveau du jeu).

En bref, le scénario est chaotique, tout en gardant quand même une certaine cohérence ce qui est paradoxal, mais il faut y jouer pour comprendre. La fin est très bien trouvée à ce propos. Le but du jeu étant de dérouler un scénario aussi WTF que possible il semblerait, le pari est gagné. On aime ou on n'aime pas le genre, mais le fait est de constater que l'effet voulu est réussi.

On se croirait dans un Monty Python.



Meilleur Univers (Note : 6/10)

Le jeu se décompose en deux univers distincts. Le monde "réel" et le monde de Narnia une fois qu'on traverse le placard.

Que ce soit l'un ou l'autre, aucun n'a vraiment de sens. Il est possible de croiser Voldemort qui capture le père Noël, rencontrer Spiderman, se faire bloquer par un Pokémon, puis d'aller s'acheter une glace à Picard. Le jeu mélange beaucoup de choses, y compris de notre monde. C'est le multivers puissance 1000.

Et c'est justement ce chaos qui est drôle. On est toujours surpris, et chaque fois qu'on croit avoir touché le fond, on tombe encore plus bas cinq minutes plus tard.

Meilleurs Personnages (Note : 5/10)

Un héros complètement barré, un méchant à la ramasse, Voldemort, le père Noël.

Le jeu étant humoristique, tout est prétexte à la blague. Les personnages font leur job de nous faire rire. Le but n'est pas de les faire briller, si vous cherchez un Arthur Morgan, un Géralt de Riv ou un Solid Snake. Eh bien, ce n'est pas ici.

Il faut noter quand même que le héros est un des seuls héros de jeux vidéo à devoir utiliser des toilettes. Ce qui nous offre une scène d'une rare poésie, très émouvante et très touchante. On est très ému par les problèmes gastriques du héros. Pour une fois que les toilettes servent à quelque chose dans un jeu, je dis chapeau monsieur.

Meilleure Introduction, mise en scène, narration et cinématique (Note : 6,5/10)

La mise en scène est minimaliste. Très peu d'animations sont présentes, même si certaines sont réussies et font bien rire (l'animation du père Noël par exemple).

À noter quand même que le texte est bien écrit. On sent derrière ce n'importe quoi un certain talent chez l'auteur pour l'écriture. La narration est bordélique mais c'est voulu et pleinement assumé, voire même revendiqué, donc difficile de juger puisqu'en l'état on pourrait presque dire que c'est réussi.

Entre la folie et le génie, la frontière est mince.

Meilleur Gameplay (Note : 7/10)

J'ai trouvé le gameplay très classique mais efficace. Pour faire simple, il faut trouver une suite d'objets qui va permettre de déverrouiller de nouvelles zones qui contiennent d'autres objets. Un point and click simplifié. Comme on rit très souvent, et qu'on tourne rarement en rond, on ne voit pas l'heure passer.

Il faut noter de plus l'utilisation de EasyRPG, qui est un player remplaçant celui d'origine sur RPG Maker 2003. Le jeu contient donc la fameuse touche d'avance rapide, si bien que le seul moment qui aurait pu être un peu pénible (traverser la ville de bout en bout) se fait en dix secondes. Très bonne chose d'avoir utilisé ce player.

Le gameplay est en parfaite adéquation avec l'univers et l'humour du jeu. Le jeu dure une heure, mais dans cette heure il y a zéro seconde d'ennui, tout est fluide et on a constamment l'impression d'avancer.

Seul bémol, il y a des combats avec le moteur par défaut du jeu, mais ces combats n'apportent rien, ni challenge, ni XP, ni humour. J'en aurais profité pour mettre des attaques complètement barrées, là en l'état ils ne servent à rien, ils sont heureusement peu nombreux.


Meilleur Graphisme, level design et visuel (Note : 3/10)

Ce n'est pas aussi mauvais qu'on pourrait le croire, mais pas loin. Paradoxalement ce chaos pixelisé sert l'œuvre plus qu'il ne la dessert, et là c'est du génie.

On passe des RTP de base de RPG Maker 2003 à une photo réaliste d'un magasin Picard, en passant par un panorama de ville généré par Midjourney.

Mais c'est drôle, ça a été pensé pour faire rire et ça marche. Quand on entre dans une pièce on se demande sur quoi on va tomber niveau design, et on est rarement déçu (mention spéciale aux magasins qui m'ont bien fait rire). Bien évidemment je ne peux pas mettre une bonne note non plus, sinon comment noter les autres jeux.

Meilleure Ambiance sonore (Note : 5/10)

Niveau musique, le chaos continue puisqu'on passe de Zelda à Animal Crossing en passant par Star Wars. Ce qui est cohérent avec Voldemort et le père Noël au moins (non). En plus, la plupart des musiques sont en .mid.

J'ai mis un temps fou d'ailleurs à essayer de me rappeler d'où venait la musique d'intro. Les Pierrafeu ! Il n'y a vraiment qu'un vieux de la vieille pour utiliser une musique des Pierrafeu dans son jeu.

Bon honnêtement, après trois ou quatre verres ça passe tranquille la musique, d'où ma note. (avec zéro verre, 2/10)

Meilleur RPG, A-RPG et J-RPG (Note : n/a)



Meilleur jeu Fantasy / Dark Fantasy (Note : n/a)



Meilleur Puzzle, Réflexion / Enigmes (Note : n/a)



Meilleur jeu de Fiction, Science-Fiction, Dystopie (Note : n/a)



Meilleur jeu d'Horreur, Surnaturel et Paranormal (Note : n/a)



Meilleur Drame, Relation, Romance (Note : n/a)



Meilleur Point & Click / Visual Novel (Note : n/a)



Meilleur jeu aux Graphismes Originaux (Note : n/a)



Meilleur jeu aux Musiques Originales (Note : n/a)




Conclusion (Note totale : 6,5/10)

Que dire de ce jeu. Il me rappelle les meilleurs jeux délires des années 2000, à la REPIM X-2000, Ada et autres Rutipa Quest.
Et autant la majorité des jeux ayant tenté la parodie et le n'importe quoi étaient mauvais, bourrés de private jokes incompréhensibles, autant La Légende d'Omen réussit son pari. C'est drôle et on passe un bon moment, on sourit souvent et on rit même franchement de temps à autre. La fin à elle seule mérite de faire le jeu.

Est-ce qu'il mérite pour autant l'Alex d'or ? Oui, autant que Sharknado mérite l'Oscar du meilleur film.



Remarques diverses

Le jeu vaut 6.5 avec 3 grammes dans le sang. Enlevez 1 point par gramme en moins.

Points forts :
- Drôle
- Player EasyRPG
- Pas prise de tête
- La musique des Pierrafeu
- La fin épique

Points faibles :
- Tout le reste

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