Test :
Le Tueur 0
Le Tueur 0
Par Kira Kazuto
Temps joué : 1 h 30 min
Introduction
Je n’ai pas joué aux autres opus, mais j’ai vu de loin ce que proposaient les autres. J’ai eu du mal à comprendre le lien entre eux justement. Mais j’en reparlerai plus loin.Awards généraux et spécifiques
Meilleur Scénario (Note : 4,25/10)
Le scénario de ce jeu est volontairement simple : Jérémy, un enfant attachant, se fait voler son nounours préféré par Eugène, la brute locale. Tout l’enjeu repose sur une mission claire mais universelle : récupérer son précieux compagnon. Cette trame, aussi légère soit-elle, est parfaitement assumée et s’inscrit dans une ambiance chill, comme le promettait le synopsis.Pour le récupérer, on va dialoguer avec les autres personnages et essayer d’effectuer des quêtes pour débloquer des objets ou des zones afin de se rapprocher de l’objectif principal de récupérer notre nounours !
La force du jeu ne réside pas dans des rebondissements complexes, mais dans la manière dont l’histoire nous est racontée. Chaque dialogue, chaque interaction avec les personnages secondaires, nous rapproche un peu plus de l’univers du village.
Le jeu ne cherche pas à réinventer la roue, mais il utilise sa simplicité pour créer un moment de jeu drôle, et parfois émouvant.
Meilleur Univers (Note : 6/10)
Comme précisé plus haut, je connais que de loin la « licence » Le Tueur. Du coup, j’ai trouvé l’univers surprenant.En passant d’une vendeuse de glace, un maire qui me fait penser à Vercingétorix et des ruines sous la ville habitées par une créature fabuleuse.
Le jeu réussit un mélange à la fois loufoque, enfantin et est étonnamment cohérent. J’imagine que les connaisseurs de la série pourront repérer des références supplémentaires qui enrichissent encore l’expérience. Mais même pour un néophyte, tout semble avoir un sens : chaque personnage, lieu ou détail contribue à renforcer la profondeur de cet univers.
Qu’il s’agisse du bâtiment commercial sous-utilisé, du canard complice de Pépé N.J. dans des jeux d’argent, ou de n’importe quel autre élément, tout est là pour raconter quelque chose. Rien n’est laissé au hasard, et cette attention aux détails donne une véritable consistance à l’ensemble. On a l’impression que chaque recoin du jeu cache une histoire à découvrir, même si on ne la perçoit pas toujours immédiatement.
Meilleurs Personnages (Note : 5,5/10)
Bien que le jeu soit court et que le nombre de personnages soit limité, on ressent un univers étonnamment vivant et authentique. Chacun des protagonistes, même les plus secondaires, contribue à enrichir l’ambiance de la ville.Parmi eux, Pépé N.J., notre grand-père un peu sénile, incarne le cliché du pépé cool et farfelu, toujours prêt à soutenir Jérémy. C’est un peu son guide.
De son côté, le policier, symbole de l’adulte déconnecté, refuse obstinément de s’impliquer dans ce qu’il considère comme une "histoire d’enfants". Son incapacité à voir un crime sous ses yeux ajoute une touche d’humour à la situation.
Les personnages secondaires, bien qu’ils n’évoluent pas, apportent une consistance à l’univers. Ferdinand et sa boutique, omniprésente grâce à des publicités placardées dans toute la ville, en est un exemple parfait. La gamine qui repeint les toilettes, et qui, vers la fin, tombe dans le trou, offre un moment à la fois absurde et marquant.
Mais le personnage principal, c’est Jérémy. Le parallèle entre innocence et admiration. La scène où il rencontre la faucheuse est particulièrement marquante : loin d’en avoir peur, il l’observe avec une fascination naïve, comme s’il découvrait un super-héros. Ce passage semble lier cet opus à la série.
Finalement, chaque personnage s’inscrit dans ce ton décalé qui caractérise le jeu. Ils apportent une touche d’humour ou de profondeur, tout en s’intégrant harmonieusement dans une histoire qui jongle habilement entre l’absurde et l’introspection.
Meilleure Introduction, mise en scène, narration et cinématique (Note : 7,75/10)
Un véritable soin a été apporté à ces aspects, et cela se ressent dès les premières minutes. L’introduction en style Gameboy, qui m’a instantanément rappelé le duel entre Ectoplasma et Nidoran dans Pokémon, est un clin d’œil nostalgique (intentionnel ou non) qui fonctionne à merveille. Elle est visuellement simple mais terriblement efficace, posant immédiatement le ton du jeu avec un aspect rétro.La narration adopte un système d’émojis au-dessus du personnage, plutôt que des dialogues classiques pour Jérémy. Cette absence de mots renforce l’aspect enfantin et universel du jeu, tout en laissant la place à l’interprétation et à l’imagination du joueur.
Les mises en scène et les cinématiques sont également un point fort. Qu’il s’agisse de la publicité pour le magasin de Ferdinand ou de la séquence plus mystérieuse avec la créature souterraine, chaque scène est travaillée pour optimiser l’immersion. Lors de la cinématique dans les ruines, j’ai même cru que le jeu allait changer de style et introduire un combat.
Chaque élément visuel est utilisé de manière astucieuse pour raconter l’histoire ou appuyer une émotion. C’est un combo entre simplicité et efficacité qui témoigne d’un véritable travail d’orfèvre.
Meilleur Gameplay (Note : n/a)
Le gameplay repose sur des énigmes courtes et la récupération d’objets, dans un style simple et sans prise de tête. Ce choix délibéré de l’auteur fonctionne parfaitement, offrant une expérience accessible et agréable, où l’on progresse sans frustration.Il n’y a que l’énigme d’activation de la dernière porte qui m’a demandé de re-scruter tout le jeu. Le jeu est simple, de ce fait je savais que j’étais passé à côté de quelque chose.
Meilleur Graphisme, level design et visuel (Note : 7,5/10)
Les graphismes sont sans conteste l’un des points forts du jeu. Le style rétro, à la fois assumé et maîtrisé, confère au jeu une identité visuelle forte et reconnaissable. Chaque élément semble avoir été conçu avec soin par l’auteur, créant un univers cohérent et unique.Même sans grande expertise en pixel art, on peut aisément reconnaître le travail méticuleux qui a été accompli. L’utilisation d’une palette limitée à seulement 20 couleurs reste pour moi une énigme. Prouesse ? Restriction au style ? Peu importe la réponse, le résultat est sympathique.
On apprécie aussi l’effort pour donner vie à tout cela avec de nombreuses animations aux sprites ou interactions avec le décor. Eugène qui balance sa balle sur un gars par exemple. Le corbeau qui bouge. Divers petits détails qui apportent un peu de vie.
Meilleure Ambiance sonore (Note : 5,5/10)
L’auteur a opté pour un style rétro non seulement dans les graphismes, mais aussi dans l’audio, ce qui contribue à une harmonisation parfaite entre les visuels et les sons.Un petit détail qui m’a marqué, c’est l’utilisation de bruitages distincts pour chaque personnage, comme dans l’introduction où les dialogues de Jérémy et Eugène sont accompagnés de sons différents. Cela permet de mieux distinguer les personnages, tout en renforçant la personnalité de chacun à travers leurs sons caractéristiques.
Quant aux musiques, elles jouent un rôle clé dans l’atmosphère. Elles soutiennent parfaitement cette ambiance enfantine et chill, souvent avec des airs légers, mais aussi parfois un peu mystérieux ou décalés, ce qui colle très bien à l'univers du jeu. La bande-son fait écho au ton global : simple, mais immersive.
Meilleur RPG, A-RPG et J-RPG (Note : n/a)
Meilleur jeu Fantasy / Dark Fantasy (Note : n/a)
Meilleur Puzzle, Réflexion / Enigmes (Note : n/a)
Meilleur jeu de Fiction, Science-Fiction, Dystopie (Note : n/a)
Meilleur jeu d'Horreur, Surnaturel et Paranormal (Note : n/a)
Meilleur Drame, Relation, Romance (Note : n/a)
Meilleur Point & Click / Visual Novel (Note : n/a)
Meilleur jeu aux Graphismes Originaux (Note : 8/10)
Je salue à la fois la prouesse et la volonté de créer ses propres assets pour retranscrire son propre univers. Le tout dans un style retro à l'ambiance gameboy !
Meilleur jeu aux Musiques Originales (Note : 6,5/10)
C'est assez compliqué de juger ce style audio, en tout cas, pour moi.C'est réussi, et cela fonctionne pour le jeu.
Conclusion (Note totale : 5,75/10)
Le jeu est tout simplement sympathique. L’auteur a parfaitement réussi son pari de créer une expérience chill et sans prise de tête. L'univers est captivant, et le format court lui donne une fraîcheur qui fait qu’on n’a jamais l’impression d’être noyé dans une complexité inutile. Au contraire, il m’a donné envie de découvrir les autres jeux de la série, pour vérifier si ce titre est bien le prologue des opus suivants.Cela dit, il m’a également rappelé l’esprit des jeux de jam, avec son format très court, sa simplicité et cette gestion optimisée des ressources. Ce n’est absolument pas une critique négative – bien au contraire. Il y a une certaine magie dans ce type de jeu, où chaque élément est utilisé avec parcimonie mais efficacité.
L’éternel dilemme entre un jeu court mais réussi et un jeu long qui finit par devenir répétitif et lassant… Ici, le choix est clair. Le jeu est court, mais il est sympathique, agréable, et réussit parfaitement ce qu’il entreprend.
Remarques diverses
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