Test :
Luminatis - La révolution des Monstres

Temps joué : 20 h


Introduction

Luminatis- La révolution des Monstres nous embarque pour une vingtaine d'heure de jeu (rappelons que c'est une démo) dans une aventure centré sur le rapport à "l'autre", thème très actuel.


Awards généraux

Gameplay (Note : 4/5)

En tant que rpg, l’élément essentiel du Gameplay est le système de combat. Une grande partie du plaisir de jeu se retrouvera dans la réussite, ou non de cet aspect.
Ici, un système de "roue des armes" empruntant au Chi fu mi pour traiter des vulnérabilité et des résistances de chacun selon qu'il utilise une hache, une épée ou une lance. Ce système simple à comprendre donne un petit plus qui, sans alourdir le jeu, nous interdit de spammer et nous faisant profiter des phases de combat.
Malheureusement, ces combats arrivent si souvent ; on fait parfois deux pas entre deux combat, que le plaisir du combat est entaché par leur répétition incessante. On finit par connaître par cœur les groupes de monstres qu'on peut fuir de ceux qu'on doit combattre.

Je noterais très rapidement un élément important pour moi, mais pas pour tout le monde : La jouabilité à la manette est ici très agréable.

En ce qui concerne les tutoriels, ils sont amenés doucement, laissant au joueur la possibilité d'intégrer un élément avant d'en apprendre un nouveau. Peut-être est-ce un peu trop lent d'ailleurs? On apprend vraiment à utiliser la magie qu'à la toute fin de la démo, après avoir eu un long moment à la tester par soi-même.


Histoire (Note : 4,25/5)

Comme je l'ai dit dans l'introduction, l'histoire porte principalement sur le rapport à l'autre, au différent qu'on ne connait pas et à l'instrumentalisation de cette peur de l'étranger par les puissants. Ce simple fait vaut la note que je donne à cette catégorie.
Luminatis - la révolution des Monstres, nous raconte l'histoire de Fèdre, un Saintacle mi-monstre, mi-humain qui va se battre pour que les monstres, qui vivent cachés et reclus, chassés par les humains, puisse vivre enfin tranquillement, en pouvant voyager à travers le monde.
L'histoire n'est pas aussi manichéenne qu'on le pense, ici nous n'avons pas un bête renversement : Monstre gentil, humain méchant. Non ici le groupe de héros est majoritairement (au final) composé d'humain.
Un seul point noire obscurci le tableau, le personnage principal, après ce qu'on appellera l'introduction, se retrouvera à errer sans but aucun plan, aucune idée, il ne fait que marcher droit devant lui. Si pour le début cela nous met vraiment dans la peau du personnage perdu, cette impression d'errance ne nous lâchera pas. Le groupe de héros se plaisant à agir selon l'actualité de leur univers, on ne sent pas de fil rouge, ni de plan précis. Finalement l'histoire semble étirable à l'infini, au gré des divers événements. On ne perçoit pas de finalité à leurs actions qui nous apparaissent que comme des actes isolés sans s’inscrire dans une démarche plus grande.

Cela dit, j'ai espoir que dans la suite de Luminatis, cette errance ne restera pas et s'inscrira dans l'évolution des personnages.


Ambiance et immersion (Note : 3,25/5)

Dès la première heure de jeu, alors qu'il y encore peu de personnage dévoilé, j'ai ressenti pendant l'arrivée d'un personnage venu aidé notre héros, des picotements et la chair de poule se dresser sur mes bras face à la scène épique qui m'était donné de voir. Faire ressentir une émotion si forte dès le début du jeu où l'affect avec les personnages est encore faible est pour moi un exploit. L'univers semblant d'ailleurs vastes et réel, par l'apport de merveilles naturelle et d’élément d'un passé lointain. On croit vraiment à un monde vivant autour de nous.
Malheureusement, la répétition incessante des combats nous sort parfois entièrement du jeu, à tel point que je suis quelque fois sorti de mes gonds, ce qui est chose rare.
Cela dit, chaque ville à son ambiance, on se retrouve à repenser aux personnages de la première ville, pour se demander ce qu'ils sont devenues. Chaque scène est agréable à regarder et on croirait parfois voir un film tant le tout est bien orchestré.


Graphismes (Note : 3,5/5)

Luminatis utilise les chara-design de la génération rpg maker VX, j'ai toujours eu personnellement beaucoup de mal avec ce format, préférant les modèles de son grand frère rm XP. Et pourtant, j'ai pris beaucoup de plaisir à jouer, le rendu graphique est agréable. J'ai même été surpris de ce qu'on pouvait faire avec ce genre de graphisme.
Le jeu est tellement confiant dans son graphisme qu'il se permet un système de "merveille naturelle" à découvrir. Si on ne restera pas subjugué comme on pourrait l'attendre maintenant des jeux commerciaux 3D Full HD 4k. On restera tout de même un instant à admirer les véritable tableaux proposés par Yuko qui utilise ici le logiciel comme un peintre utilise sa palette.

Bande-son (Note : 3/5)

Il est dommage qu'un jeu de la qualité de Luminatis ne puisse pas prétendre à une bande-son personnelle. Cela étant, aucune musique ne ressort comme étrangère sauf peut-être celle du personnage de Léon. L’utilisation des musiques est très intelligente, les thèmes sont souvent repris pour accentuer la nostalgie ou faire le lien entre un événement et un personnage ou un événement antérieur. On peut donc assurer que le principe du leitmotiv est bien assimilé et finement utilisé.



Awards spécifiques

Level-design (Note : 3,75/5)

Si les maps du début de la démo sont clairement trop étriquées et celle de la fin un peu trop ouvertes, il serait faux de vouloir blâmé le Level-design de Luminatis. En effet, ce qui semblerait des défauts à première vue n'est rien d'autre que la transposition métaphysique du sentiment de liberté du personnage principal Fèdre qui, au début du jeu, vit dans un campement installé dans une grotte au bord d'une crise de logement et dont les actions en dehors de la ville ne dépasse guère les missions qu'on lui confie. Que chacun reste à sa place dans cette société. Mais, quand vient le moment pour lui de quitter son campement, Fèdre obtient de plus en plus de liberté tant de déplacement qu'en terme de libre-arbitre,; traduit par des maps bien plus espacés. Néanmoins, les maps de la région de l'île maudite viennent obscurcir le tableau : alors que tout le jeu est clair et agréable à jouer, je me suis perdu par deux fois dans ce dernier chapitre, ayant besoin de l'aide d'un autre joueur pour me débloquer. Une première fois, coincé pour ne pas avoir compris qu'on pouvait passer entre les arbres pour servir de chemin caché et la seconde, perdu dans une map immense à chercher la cité des alliés qu'on vient aider, mais qui ne nous indique pas du tout le chemin et dont la route est bien alambiqué.

Systèmes (Note : 0/5)

(Ce jeu ne participe pas à cette catégorie compétitive)



Narration et Mise en scène (Note : 4/5)

Comme je l'ai déjà dit dans Ambiance et Immersion, Yuko arrive à nous faire ressentir de vive émotion à travers son jeu et cela dès les premières heures de jeu. Les animations sont si dynamique qu'on se croirait parfois en train de regarder un film. L’utilisation des phylactères, des bruitages et des leitmotiv sont si maîtrisé que chaque scène fait mouche, on est donc ravie à chaque fois qu'une nouvelle scène apparaît.

Univers (Note : 4,5/5)

Comme je l'ai déjà dit dans ambiance et immersion, l'univers du jeu semble continuer au-delà des limites que nous impose le jeu. On entend parler d'autres villes, de ce qui se fait ailleurs. Nos actes ont des répercussions sur les autres villes, les PnJ semblent avoir leur propre vie et on se demande parfois ce qu'il devienne. L'illusion est là. Le seule moyen de rendre tout cela encore plus réel aurait été de rajouter de la documentation diégétique comme Bethesda le fait avec la série The Elder Scroll par l'emploi de livre qu'on peut consulter. De plus, les deux religions sont à peine esquissé alors qu'ils ont un rôle important dans l'histoire. (La dualité Monstre/ Humain semble religieux.)

Personnages (Note : 4,25/5)

Les personnages sont tous attachant et marquant. À aucun moment on ne tombe dans le cliché. Tenpa, le personnage qui doit être le préféré de bon nombre de joueurs s'amuse même à frôler ces clichés et quand on commence à le rentrer dans une case, en sort.

Même le personnage de Fèdre, qui pourrait être une redite du classique semi-elfe ou semi-orc, n'est pas dans le stéréotype puisque lui n'est pas juste un personnage rejeté par les deux camps, au contraire il se fait accepter facilement chez les monstres et peut tout de même avoir des relations avec des humains. Il représente le monde qu'il cherche lui-même à construire.

Finalement, les seules personnages qui n'ont pas vraiment de background sont les grands ennemis, mais c'est parce qu'il ne laisse pas d'occasion d'en apprendre plus sur eux.


Introduction (Note : 2/5)

(Ce jeu ne participe pas à cette catégorie compétitive)

J'ai été ravi d'apprendre que Yuko allait retravailler son introduction, car si elle est simple, son concept de base est frappant, car il me reste en mémoire encore aujourd'hui. En la retravaillant, il est clair que Luminatis pourra concourir dans cette section.

Graphismes originaux (Note : 0/5)

(Ce jeu ne participe pas à cette catégorie compétitive)



Musiques originales (Note : 0/5)

(Ce jeu ne participe pas à cette catégorie compétitive)




Conclusion (Note totale : 4,25/5)

Finalement le jeu Luminatis La révolution des monstres est à mon sens un des meilleurs rpg de cette session. Graphismes soignés, histoire bien écrite et univers bien construit. Les seuls défauts étant que les combats sont incessant ; ce qui est difficilement admissible en sachant que le maker lui même ne supporte pas cela, et le jeu n'est encore qu'une démo, une fois entier des défauts précédemment cités auront était lissé par le temps et des qualités encore latente auront eu le temps de resurgir.

Ce jeu est donc à surveiller de près.


Remarques diverses

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