Test :
Hero Fantasy 2

Temps joué : 1 h 45 min


Introduction




Awards généraux

Gameplay (Note : 4,5/5)

Simple et efficace. En ce qui concerne les combats, seules les fonctionnalités les plus basiques sont utilisées. On a un guerrier qui utilise ses points de technique pour frapper, un sorcier qui utilise son mana pour soigner et lancer des boules de feu, rien de plus. On en revient au fondamentaux, et plutôt que d'intéresser le joueur grâce à un système complexe et novateur, l'accent est mis sur l'équilibrage. Lequel est franchement réussi.
Sans être véritablement difficile, le jeu propose un certain challenge. Les limites de niveaux empêchent les excès de "levelling" qui puissent rendre le jeu trop facile, tout en laissant une certaine marge. En effet, le jeu est largement faisable en restant deux ou trois niveaux en dessous de la limite. L'optimisation de ses équipements (peu nombreux mais tous utiles) et l'utilisation des différents sorts du sorcier restent donc la seule manière de s'en sortir.
Les objets des soins et de mana étant assez rares en début de jeu, les séquences de voyages ne sont pas de simples routines où on tue quelques monstres, un certain risque reste présent et les séjours dans chaque village sont indispensables. Cet aspect s'estompe malheureusement à mesure que constitue un petit stock de potions.

Histoire (Note : 3,25/5)

L'histoire est pour ainsi dire inexistante. Le roi envoie un guerrier et un mage récupérer un collier. Un sorcier s'empare du collier avant eux. Le guerrier et le mage vont affronter le sorcier pour récupérer le collier. Il s'agit d'un simple prétexte, l'histoire reste un élément très secondaire du jeu. L'intérêt du n'est clairement pas là, Hero Fantasy 2 mettant l'accent sur le jeu lui-même, son ambiance et les actes du joueur.
En effet, par delà le script, le joueur suit sa propre aventure. L'histoire est en fait aussi schématique que les graphismes (voir la rubrique correspondante) et laisse elle aussi place à l'imagination du joueur. Il ne s'agit même pas du "peu qui signifie beaucoup" d'un Portal ou d'un Limbo, mais bien d'une grande feuille blanche, avec seulement trois phrases en en-tête. Tout le reste, c'est le joueur qui s'en charge, le parcours qu'il suit, les villages qu'il traverse, les monstres qu'il affronte...

Ambiance et Immersion (Note : 4,5/5)

Malgré l'histoire format timbre-poste, malgré les graphismes et musiques résolument minimalistes, le jeu pose vraiment une atmosphère poignant. Et ce n'est pas seulement par nostalgie, même si celle-ci entre en compte. Cette aventure est portée par un souffle épique qui compense l'absence d'intentions narrative.
Pas de rebondissement dans chaque ville traversée, comme dans tous les RPG contemporains, pour nous accrocher. Il en résulte la sensation un peu oubliée mais ô combien réjouissant du voyage de longue haleine , périlleux du fait de l'équilibrage soigné (voir la rubrique Gameplay), avec un objectif transcendant (vaincre le Mal, avec un grand M, comme d'habitude). C'est terriblement grisant, et si ce n'est pas incompatible avec un scénario plus étoffé, ça reste une atmosphère assez rare, et donc d'autant plus appréciable.
Des musiques de circonstance (et de qualité) viennent accentuer cette atmosphère. Et si les graphismes n'en mettent pas plein la vue, leur aspect purement schématique invite le joueur à se servir de son imagination. Il ne tient qu'à lui d'entrevoir, les châteaux majestueux et les grottes obscures, les plaines immense et les montagnes escarpées, tous les décors de cette aventure dont le jeu se contente de présenter la carte.
Pour peu que le joueur "joue le jeu", Hero Fantasy 2 possède une ambiance réellement envoûtante.

Conceptions sonores (Note : 4/5)

Les éléments sonores, en 8-bits, sont issues de Dragon Quest et Final Fantasy, avec la qualité qu'on leur connait.
Les musiques sont bonnes et collent aux environnements associés, et au jeu dans sa globalité. Le 8-bit apporte son cachet et sa dose de nostalgie. Mention spécial à l'opening, emprunté à Dragon Quest, qui sonnent terriblement bien. Les musiques sont certes peu nombreuses, mais le jeu est plutôt court, de sorte qu'on évite tout sentiment de répétitions.
Les effets sonores s'ajoute à cela, avec l'aspect "brut" du 8-bits.

Graphismes (Note : 4/5)

De même que pour l'histoire, et bien d'autres points dans le jeu, le but est ici d'évoquer. Je mentionne dans la rubrique Level-Design l'intention "cartographie" du mapping. Les graphismes s'y prêtent totalement. Partout des à-plats unis et des pictogrammes qui symbolisent forêt et montagnes, murs et coffres...
De même les menus sont sobres et purement fonctionnels, en blanc sur noir, avec des cadres bien droits. Le titre, en rouge sur fond noir, répond à cette même logique. C'est l'un des rares endroits où l'on aurait pu espérer quelque chose de plus travaillé, mais il a au moins le mérite d'annoncer la couleur d'entrée de jeu.
Les combats restent la seule partie proposant une représentation plus réaliste. Celle-ci reste standard, les monstres sur fond de combat, en vue à la troisième personne. On reste malgré tout sur quelle que chose de fonctionnel.
On finira sur le seul élément original, le "faceset", qui s'intègrent parfaitement au restent, répondent aux mêmes contraintes de sobriété, et correspondent tout à "charsets"


Awards spécifiques

Graphismes originaux (Note : 0/5)

(Ce jeu ne participe pas à cette catégorie compétitive)



Musiques originales (Note : 0/5)

(Ce jeu ne participe pas à cette catégorie compétitive)



Systèmes de jeux (Note : 0/5)

(Ce jeu ne participe pas à cette catégorie compétitive)



Level design (Note : 4,25/5)

Un graphisme épuré implique un mapping épuré. Le terme "map" prend d'ailleurs ici tout son sens puisque c'est bien de cartes, au sens schéma géographique, qu'il s'agit, plutôt d'environnement détaillé. Et mapping rend parfaitement cet effet. Les reliefs et paysages de la mappemonde sont convaincants et suffisamment variées pour soutenir cette impression de long périple mentionnée dans la rubrique "Ambiance et Immersion". C'est diversité ne se retrouvent toutefois pas dans les villes et cavernes traversées, puisque les mêmes tiles sont utilisés partout.
Le donjon sont eux aussi très peu complexe. Peu de chemin différent, pas d'obstacle à part des portes fermées à clé.
Leur design reste astucieux et sait être efficace malgré cette apparente simplicité. Pour finir les apparitions de combats aléatoires sont bien dosées et n'entravent pas la circulation, tout en restant suffisamment présent pour remplir leur rôle. Le nombre de combat jusqu'à un boss permet d'avoir le niveau pour le battre sans faire de levelling à côté.

Personnages (Note : 0,25/5)

Tout les personnages de ce jeux sont des stéréotypes sur pattes. Les méchants sont méchants parce que c'est leur destin, les gentils sont gentils parce que le roi leur ordonnent de sauver le monde, et les gardes raconte leur vie, comme dans tous les vieux RPG. Là aussi, les codes du old-school sont soigneusement respectés. Aucune personnalité n'est développée, tout les dialogues sont purement informatifs. De même les designs sont très standards, le guerrier avec un casque à cornes, le magicien avec un bâton et un chapeau pointu...
Comme dans les autres domaines, ce vide apparent est en fait un champ libre pour l'imagination du joueur. Toutefois, si le gameplay arrive à engendrer une histoire et un environnement convaincants, c'est moins vrai pour les personnages. Ces "non-personnages" remplissent bien leur but de neutralité permettant l'identification du joueur, mais n'est restent pas moins des "non-personnages"

Univers (Note : 3,25/5)

Sans être bien original lui non plus, l'univers reste cohérent, mais l'absence d'histoire implique une faiblesse de background et donc une certaine pauvreté. Les villages traversés manque un peu de vie, leur (faible) population semble constituée quasi-exclusivement de soldat. Certains possède malgré tout une particularité tel qu'une bibliothèque ou un trésor caché, ce qui évite une routine auberge/magasins, dans chacun d'entre eux.
Le bestiaire est celui de Dragon Quest 1, ils sont peu nombreux mais correctement dispersés sur les différentes "zones".
A cet ensemble, tout juste moyen, vient toutefois s'ajoute une ambiance puissante (voir la rubrique correspondante). Si l'univers est lui-même est plutôt pauvre, l'ambiance du jeu parvient à lui insuffler un peu de vie.

Narration et Mise en scène (Note : 2,5/5)

A histoire sobre, narration sobre. A ma manière d'un conte de fées les péripéties s'enchaînent , l'une après l'autre, tout au long du périple. Les deux parties du jeu s'enchaînent rapidement grâce à une ellipse à la fin de la première partie, qui évite le trajet retour jusqu'à château.
Les scènes narrative se limite à des face à face entre les héros et le roi, ou les héros et leurs adversaire. A aucun moment on ne trouve réellement de mise en scène travaillée.
Rien de remarquable à ce niveau donc, ni en bien ni en mal. Le jeu se déroule de façon fluide d'un bout à l'autre.
On notera toutefois la présence des deux personnages à l'écran, grâce à un système de chenille. Dans un jeu aussi résolument "schématique", on peut s'interroger sur la pertinence de ce choix, un sprite unique ayant amplement fait l'affaire, à fortiori sur la mappemonde. Mais il s'agit d'un simple détail détail.

Humour (Note : 0/5)

(Ce jeu ne participe pas à cette catégorie compétitive)



Originalité (Note : 0,5/5)

La seule originalité du jeu est précisément son absence d'originalité. Là où la majorité de jeu "old-school" se servent simplement d'une base classique à laquelle ils apportent une nouveauté, Hero Fantasy 2 ne propose rien de neuf. Il s'inscrit dans la lignée des vieux Final Fantasy et Dragon Quest sans chercher à aucun moment s'en démarquer, afin de proposer une expérience de jeu similaire. On retourne à l'origine du plaisir de jeu, sans artifice. Ce salutaire retour aux sources apporte un peu d'air frais.
Outre cela, le contenu du jeu reste on ne peut moins original. Les ressources graphiques sont issues de jeux déjà existant, et l'histoire et le gameplay s'inspire fortement de ces même jeux. Le style old-school est respecter jusqu'au bout. Il gagne en cela ce qu'il perd en originalité, c'est-à-dire beaucoup.

Départ / Introduction (Note : 0/5)

(Ce jeu ne participe pas à cette catégorie compétitive)




Conclusion (Note totale : 4/5)

Hero Fantasy 2 s'impose comme un excellent jeu, plein de charme. Mais son style old-school le fait échapper à la perception habituel qu'on se fait d'un jeu vidéo de nos jour. A première vue, dans la majorité des catégories de ce concours, il n'est mène pas large. Pour expliquer ce qui le rend si bon, il faut s'interroger sur la notion même de jeu vidéo, et de ce qui constitue l'expérience vidéoludique. Et il s'agit précisément de la grande force de ce jeu.
Un véritable retour aux sources, épurés de supplément accumulés au fil du temps, la structure narrative, le réalisme des graphismes... Jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un outil : le moteur de jeu. Arrivé à ce point, ce qu'on a sous les yeux tient plus du support informatique pour jeu de rôle papier. Pourtant l'émotion est déjà là. Le jeu nous entraîne , nous fait vibrer, malgré l'absence de histoire digne de ce nom, malgré l'aspect rudimentaire des graphismes et musiques.
La réflexion aurait pu être poussée plus loin, avec un jeu résolument minimaliste. Mais l'intention de l'auteur était simplement de montrer un écho de ce qui se faisant aux débuts du jeu vidéo. Il gagne ainsi en nostalgie ce qu'il perd en originalité et en contenu. Nulle prétention d'innover, mais simplement de remémorer.
Et cet objectif est amplement atteint.


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